Sous le même ciel

Titre : Sous le même ciel

Auteur : Erika Boyer

Editions : Autoédité (2017)

Genre : Romance

Résumé

Alejandro n’a eu d’autre choix que de suivre ses parents qui ont décidé de quitter l’Espagne pour s’installer en France. Taciturne et introverti, il a peur de ne pas réussir à trouver sa place dans ce nouvel environnement et s’inquiète que ses différences l’empêchent de se faire des amis.

Mais ses craintes se meurent lorsqu’il rencontre son voisin, Hugo. Jovial et chaleureux, ce dernier aime l’accent hispanique du garçon d’en face, tout autant que son prénom et ses étonnants cheveux longs. Alors, aussi vite que le permet l’innocence de leur jeune âge, les deux enfants se lient d’amitié.

Sous le ciel de la Ville d’Hiver, Alejandro et Hugo deviendront des hommes. Ils découvriront l’amitié et l’amour, et embrasseront la vie pour en comprendre le véritable sens.

Mon avis

J’ai découvert Erika Boyer un peu par hasard sur instagram. Un jour elle a publié un post en disant que parmi ses romans, « Sous le même ciel » était son petit chouchou. En tant que grande admiratrice du ciel j’ai tout de suite été attirée par le titre, puis j’ai lu le résumé et là je me suis dit : « il y a du ciel, de l’espagnol, de l’amour, vas-y fonce! » et je me suis donc lancée dans cette lecture.

Malgré tous ces éléments prometteurs, j’ai eu beaucoup de mal à apprécier les premiers chapitres. Bien que l’histoire soit tout de suite prenante, la narration à la troisième personne m’a dérangée. J’ai eu du mal à me mettre dans la peau d’Alejandro et à ressentir les émotions que l’auteure cherche à faire dégager de ce personnage si tendre et pourtant attachant. De plus, les personnages évoluent rapidement, prennent de l’âge et il m’a parfois été difficile de me situer dans le temps.

Vous l’aurez compris, Erika Boyer aborde dans ce livre le sujet de l’homosexualité et elle le fait avec brio. Elle évoque les difficultés rencontrées lors de l’enfance et de l’adolescence, le regard des autres et les souffrances engendrées par cette « différence ». Puis au fur et à mesure du roman, elle nous décrit cet amour puissant et pur, charnel et à la fois si doux, ainsi que l’acceptation et l’épanouissement des deux individus dans leur relation. Un vrai bonheur.

Parlons maintenant des personnages. Alejandro est aussi doux, passionné et bienveillant que son ami Hugo. Il est mal dans sa peau, différent des autres garçons de son âge et introverti. Hugo en revanche est beau et musclé, il est capitaine de son équipe de football et idolâtré de tous. Malgré leurs différences et leurs traits de caractère opposés, ils sont pour moi tellement décrits comme parfaits l’un et l’autre, l’un avec l’autre, que ça en devient presque un problème. J’aurai sans doute aimé les savoir un peu moins irréprochables, plus imparfaits, un peu plus réels ?

Je me suis ennuyée pendant toute la partie intermédiaire du livre tellement celle-ci était prévisible, ce qui n’enlève attention rien à sa beauté. En effet l’histoire entre ces deux personnages est sublime. Elle est pleine de passion, de désir, de force, de douceur et d’amour sincère. J’ai été très touchée par les sentiments exprimés par les deux hommes, mais je regrette qu’il n’y ait pas eu davantage de rebondissements. J’ai bien cru à une ou deux reprises que quelque chose allait venir troubler cette plénitude, mais à peine quelques lignes plus tard les doutes sont déjà dissipés et l’amour sort vainqueur. Si seulement c’était le cas dans la vie réelle… Bref pendant de longs chapitres, à part redécouvrir la relation entre les deux hommes, il ne s’est strictement rien passé et j’ai trouvé le temps long.

Si la narration à la troisième personne n’a pas réussi à me toucher, les passages écrits de la main des personnages, et donc à la première personne du singulier ont provoqué en moi un ras de marée d’émotions, et pour ça j’en remercie Erika Boyer car elle a su trouver les mots justes pour me toucher en plein cœur. Si ce livre avait été écrit du point de vue d’Alejandro, je pense que j’aurai pu frôler le coup de cœur car les petits moments du quotidien auraient pu être approfondis et davantage mis en valeur.

Revenons-en à l’objet de mon attirance pour ce livre : le ciel. J’ai beaucoup aimé son omniprésence dans le roman et la symbolique qu’il dégage. Je me reconnais énormément dans le personnage d’Hugo et dans son rapport au ciel. Je me suis sentie touchée en plein cœur encore une fois dans ces moments de complicité entre les deux hommes et l’immensité au dessus de leur tête. C’est quelque chose qui me parle et forcément, ça a ajouté quelque chose à ma lecture.

Je ne peux évidemment pas vous parler de la fin au risque de vous dévoiler son contenu mais sachez que j’ai été agréablement surprise et que comme pour répondre à mes attentes, il se passe bien quelque chose d’inattendu qui vient bouleverser la si belle et paisible vie du jeune couple. J’aurai aimé que cette étape de l’histoire prenne plus de place dans le roman car c’est un sujet qui me touche de près et qu’elle apporte à cette histoire une touche de réel et une force supplémentaire, pas assez développée à mon goût. J’ai beaucoup aimé la tournure qu’ont pris les événements, bien qu’ils se soient déroulés trop vite, en opposition avec le reste du roman qui s’éternise sur les moments d’amour et de bien-être.

Bref, vous l’aurez compris mon avis est très partagé mais si on oublie les longueurs évoquées à l’instant et le manque de rebondissements, je peux affirmer avoir passé un moment plein de douceur, sur un petit nuage d’amour et de tendresse. Erika Boyer a su dans les dernières pages me faire oublier mes déceptions et m’emporter dans un déluge d’émotions qui ont bouleversé mon petit cœur. Pour cela, merci beaucoup.

Ma note : 13/20

Les humains fonctionnaient de cette manière ; vous pouvez avoir la plus abjecte pensée qu’elle vous semblera légitime si d’autres la partagent.

Tu comptes plus que tout, plus que le ciel lui-même.

Je ne suis pas gay, je suis juste amoureux de toi.

Je serai ta maison ; le sol qui te porte, le toit qui t’abrite et les murs qui te protègent.

Une seule journée à tes côtés vaut toutes les souffrances du monde. […] Et je t’aimerai toujours, même quand tu ne seras plus en mesure de m’aimer en retour.

Je regarde souvent le ciel, commenta Alejandro. – Et tu penses à moi ? – Toujours.

Une explosion de plaisir, la fusion de deux corps tenus éloignés et de deux âmes à jamais vraiment séparées.

12 réflexions sur “Sous le même ciel

  1. Erika dit :

    Comme je te l’ai dit sur Instagram, je te remercie pour ta lecture et ton avis ! Je suis un peu triste de voir toutes les choses négatives que tu mentionnes au sujet du livre, puisque j’y suis extrêmement attachée, mais au final ce qui t’a déplu est aussi ce qui a tant plu à d’autres lecteurs, c’est donc très subjectif. On ne peut pas plaire à tout le monde, je le comprends ! Merci d’avoir partagé ton ressenti ♡

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    • nah0books dit :

      C’est évident, et heureusement! Il en faut pour tous les goûts et mon avis est très personnel. J’ai essayé d’écrire de la façon la plus transparente mais je ne veux surtout pas te rendre triste. J’ai passé un très beau moment malgré ces petits points négatifs, et je retiens énormément de choses de cette lecture. D’ailleurs je garde bien au chaud certaines citations qui m’ont touchées en plein coeur, donc merci à toi.

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      • Erika dit :

        On en a discuté sur Instagram mais je te le redis, il n’y a vraiment pas d’inquiétude à avoir, tu as bien fait de donner ton avis honnête et je t’en remercie une fois encore !

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